Il y a quelques semaines, j’ avais essayé avec l’ aide des médias locaux, qui ont eu l’amabilité de me prêter leur concours, de retrouver diverses personnes ayant eu un parcours soit sportif, soit administratif, soit les deux, au sein du judo club de Mazamet, pour reprendre le nom d’origine du club de 1952 à 2014. Mon dessein était de remettre à l’honneur les licenciés issus du club, parvenus au niveau du premier dan de ceinture noire, au moins, et ceux qui ont connu quelques moments de gloire en compétition, imprimant ainsi leur nom sur les dojos départementaux, régionaux, ou même nationaux, mettant ainsi en vedette notre association.
Malheureusement, le résultat n’a pas été au rendez-vous. Peu de réponses. Sans doute par manque de lisibilité, de temps, ou tout simplement, je m’y suis mal pris. Mais ce n’est que partie remise, et dans l’avenir, je reprendrai ces recherches. Nous tâcherons de parvenir au résultat espéré.
Il n’en reste pas moins que certaines personnes ont répondu, et que d’autres sont revenues dans nos mémoires, soit pour leur passage de licencié, soit pour leur participation à la vie et à la bonne marche du club.
La toute première personne bien sûr, Monsieur André Adam.
Amoureux de cette discipline, il fondera le judo club de Mazamet en 1951, pratiquement à ses frais, et continuera ainsi jusqu’en 1963. Durant cette période, des personnalités très diverses, mais très importantes pour la vie de l’Association, assureront à ses côtés la bonne marche de ses débuts.
Par exemple, Jean Gaston qui deviendra le premier judoka ceinture noire mazamétain. Le même jour, il signalera à Maître Ionéo Osaki, que son professeur André Adam n’est que ceinture marron, et mérite ce grade autant que lui. Maître Inéo Osaki obtempère et décernera sur le champ le même grade à l’enseignant du nouveau récipiendaire.
D’autres personnages vont apparaître très vite.
Roger Olazabal dont l’importance ira en grandissant. Monsieur Beaufils déjà 1er dan, excellent judoka et tout aussi excellent pédagogue, quoique très discret, qui, en quittant Mazamet pour s’établir en Australie, quelques années plus tard, nous manquera beaucoup. Enfin, d’autres arriveront comme simples judokas avant de donner un peu plus de leur temps aux nécessités du JCM.
Monsieur Bataillou, Président pendant un an après le départ volontaire d’ André Adam, septembre 1963, cédera la place à Monsieur Farenc qui lui succédera jusqu’en 1970.
Mais depuis le départ du fondateur du club, le vrai leader était Roger Olazabal, que Bernard Rodriguez judoka depuis deux ans, et moi, étions allé solliciter à peine avions nous appris par A. Adam son désir d’arrêter, et de tout laisser à qui voudrait bien reprendre le flambeau. Bernard Rodriguez et moi, apporterons notre concours jusqu’à notre départ de Mazamet pour les études après baccalauréat, et tout de suite après, les obligations professionnelles. Ce parcours de la vie , éloignera de Mazamet les plus jeunes des licenciés, car rares sont ceux qui ont pu revenir pour vivre et travailler dans notre cité.
Michel Gau lui aussi licencié depuis deux ans, continuera et deviendra par la suite, trésorier et vice-Président jusqu’en 1995, où son départ du club ne sera pas sans provoquer de vifs regrets, vu le sérieux du travail accompli, sa valeur sportive et l’amitié que nous partagions.
La période fin des années 60, et toute la partie 1970-1985, est malheureusement marquée par une absence de témoignages, car nombreux sont ceux qui ont quitté le club sans que quelqu’un ne pense à retenir ces moments où la pratique de notre discipline a été importante en effectif notamment. Citons pour évoquer un grand moment pour Mazamet, celui qui a vu la première femme tarnaise, une mazamétaine ceindre la ceinture noire, Melle Danièle Sanchez. D’autres suivront, Cathy Pradel, Sophie Bousquet, Aurélie Lemouzy, Martine Déjean , Mallorie Redon, Anaïs Lepetit qui entame une carrière prometteuse dans les différentes équipes de France.
N’ oublions pas, en parlant compétition les parcours remarquables de Melle Meaucourt, et de Virginie Py, parvenues aux championnats de France à Paris, aux débuts des années 2000. Mais la gent masculine ne restera pas sans rien faire, et il faut citer Alain Vidal 2eme dan de ceinture noire, qui lui aussi arrivera au plus haut de la compétition nationale. Parmi nos 2eme dan Roger Olazabal, Robert Alcaraz, Jean Noël Lapeyre, Jean Luc Llobregat, Gaétan Llobregat, enseignant, Nicolas Vidal, Gauthier Barthès, enseignant.
Plus tôt dans le temps, obtiendront le 1er dan, Michel Lanet, Jean François Lujan, 1er dan en 1987, le docteur Chambat, Selami, Djillali. Bouhamama. Vincent Chaline 1er dan dans un autre club, obtiendra le 2eme dan licencié chez nous.
Nous couronnerons le tout en citant l’ enseignant principal du club: Grégory Staffoni, parvenu au 3eme dan de la discipline.
En 2014, arrive l’Aïkido avec Maxime Ridel, 4eme dan et Yohan Gomez 2eme dan, qui l’étaient durant leur vie antérieure hors Mazamet. Si plusieurs licenciés de cet art martial sont déjà ceintures noires, deux l’obtiendront durant leurs activités sous la bannière Judo Aïkido Mazamet, il s’agit de Stéphane David et Antoine Zacarias en 2016 pour le 1er dan et confirmés en 2018 avec le 2e.
Parmi les judokas licenciés qui ont beaucoup apporté à notre Association, remettons aussi en mémoire Dominique Breuer, et Pierrot Démoulin qui auront énormément compté pour nous, surtout le second pour le temps passé.
A partir de 1993, j’ai assuré la présidence jusqu’en octobre 2020. Depuis la gestion du club est dirigée par le Président Christophe Batut, 1er dan.
Dans le bureau, nous trouvons Jérôme Redon notre nouveau secrétaire, et depuis près de trente ans, Jean Luc Llobregat notre trésorier.
Delphine Martin-David aïkidoka, assure le rôle de secrétaire adjointe, aussi bien pour la partie judo qu’ aïkido. Bruno Zannier remplit la fonction d’ intendant en charge de toute la partie matérielle.
Rendons justice en rappelant l’aide précieuse que nous ont souvent apporté Christel Onrazac et Karine Zannier, qui continuent à nous aider de manière ponctuelle, mais toujours efficace.
Bruno Gomez, 2eme dan rejoindra le club durant cette décennie, et managera les jeunes volontaires intéressés par l’arbitrage; lui-même est arbitre régional et très apprécié dans la Ligue.
Il serait injuste de ne pas citer nos partenaires institutionnels: La Municipalité.
Son apport est et a été toujours très important. Notre dojo est une salle municipale, et tout le gros œuvre est réalisé par le personnel de la commune, ou par des sociétés locales à la demande des autorités. Quand on a connu la salle 63 rue des Cordes à l’arrivée en 1977, on se rend compte du travail fourni.Un vestiaire de plus, l’agrandissement de la surface du tatami.les douches, on ne peut tout évoquer.
Par contre, citer les noms des élus qui nous ont aidé, nous le pouvons et c’est mérité.
Monsieur Michel Bourguignon, Maire de 1991 à 2002, avec Monsieur Pascal Rouanet, adjoint aux sports.
Madame Suzanne Montiel, toujours avec Monsieur Rouanet.
Monsieur Laurent Bonneville avec Monsieur Pascal Rouanet.
Monsieur Olivier Fabre, avec lors de son premier mandat, Monsieur Wilfried Pénéla, et Madame Agnès Maurel pour le second.
Nous n’oublierons pas le personnel municipal qui a ajouté à son savoir-faire, une amabilité très appréciée.
Dans la série, «Surtout ne pas oublier», il faut parler des anonymes.
Les parents, les amis de l’Association, toutes les personnes venues avec leurs moyens de transport, leurs mains et surtout leur grande bonne volonté, et qui ont rendu beaucoup de choses possible. Fêtes du club, Tournois, commémorations, anniversaires. Combien de fois sont’ils venus sans que l’on ait besoin de les solliciter ? Ils ne nous ont pas dit :
Si vous avez besoin….
Mais, Que faut’ il faire ?
Je vais arrêter là cet historique malheureusement très incomplet pour tous ceux que le temps a écarté de nos mémoires. Mais si d’aventure, nous trouvions la bonne formule pour le reprendre dans des conditions optimales, nous ne manquerons pas de le faire avec beaucoup de plaisir.
Alors, à tous, licenciés, non licenciés, élus, un grand, très grand Merci pour tout.
C’est la preuve qu’une association sportive, c’est vraiment autre chose qu’un lieu où l’on vient bien sûr pour se détendre, mais c’est un lieu de vie, et la qualité de cette vie est le résultat de tous ceux qui savent partager un peu de leur temps et de leur volonté pour les autres.
C’est donc un moment pénible à vivre que de laisser de très nombreux noms dans un oubli que j’espère momentané.Le retour en arrière sur l’historique du club s’est avéré être une tâche difficile, et malheureusement nous n’avons pas trouvé la grande et complète solution.
Il n’en reste pas moins que les quelques personnes citées, absentes ou présentes aujourd’hui parmi nous, suffisent à donner et transmettre l’ image d’ une association porteuse d’ énergie et d’enthousiasme, grâce à l’action menée depuis des décennies, par toutes les générations confondues.
Alors, fêtons les 70 ans, et en étant raisonnablement optimiste, disons que le meilleur est à venir.
En tout cas, nous ferons tout pour ça.