Après une étude approfondie des techniques ancestrales du Ju Ji Tsu, le plus ancien des Arts Martiaux pratiqué par les Samouraïs, Jigoro Kano dégage un ensemble de techniques plus adaptées à une pratique sportive, et destinées à tous.
La traduction de Judo donne « Voie de la Souplesse » , sa meilleure définition.
Le but est d’utiliser la force de l’adversaire contre lui-même, sans être nanti d’une force équivalente et avec une constitution physique plus modeste.
Notre fabuliste Jean De La Fontaine, aurait sans doute pu devenir un excellent Judoka, s’il avait imaginé et créé plusieurs siècles auparavant, une discipline de combat issue de sa fable « Le Chêne et le Roseau », qui est la retranscription parfaite du principe fondamental du Judo.
Jigoro Kano codifie donc cinq manières de projeter l’adversaire à partir de techniques de jambe, hanche, bras, épaule, ou par « sutemi » (sacrifice).
Une mauvaise projection ne pouvant arrêter le combat, apparaît alors le combat au sol, avec immobilisations, clés de bras (articulaires), ou étranglements.
Assez rapidement, cette discipline conquiert la population japonaise. Son arrivée en Europe se fait à la fin des années 1920, avec un développement relativement lent dans les années 30.
La véritable découverte et les premiers engouements, notamment en France, ont lieu après la seconde guerre mondiale, grâce à l’arrivée des Maîtres Mikinosuke Kawaishi, Shozo Awazu, Abe Ichiro et Ineo Osaki, et la création de la fédération française avec son premier président, Monsieur Bonet-Maury.
Le développement reste modeste dans les années 50, jusqu’à la percée des premiers européens dans les compétitions internationales, au détriment des japonais, avec en 1963, le judoka néerlandais Anton Geesink, Champion de Monde et Champion Olympique en 1964.
A partir de cette date, la pratique du judo progresse de façon fulgurante, en particulier en France. la Fédération Française de Judo et Disciplines Assimilées (F.F.J.D.A.) fait partie des plus importantes fédérations sportives dans l’Hexagone, avec des résultats et des champions, comme Jean-Luc Rougé (premier champion du Monde français), puis les champions du Monde et Olympiques Angelo Parisi, David Douillet, Teddy Rinner, Lucie Décosse, ou Clarisse Agbégnénou,… (pour ne citer que les plus connus)
Bien sûr, l’histoire continue avec son cortège de déceptions et de réussites, preuve d’un enthousiasme qui n’est pas près de s’éteindre!