L’arrivée des Arts Martiaux venus du Japon à Mazamet commencera avec le Judo enseigné par Monsieur André Adam dès 1951. Il faudra attendre plusieurs années, 1980-1990 pour voir l’éclosion de clubs de Karaté, puis d’autres disciplines plus récentes, et enfin l’Aïkido.
Cet Art Martial est né au XXème siècle. Créé par Morihei Ueshiba entre 1925 et 1969, date du décès de son fondateur, cette discipline allie une technique de concentration mentale et une rigoureuse canalisation de l’énergie physique. Avec le Judo, le Karaté et le Kendo, il fait partie du Budo : Bu, combat et Do, voie. C’est un art martial qui combine rigueur et harmonie.
Dans notre agglomération, l’Aïkido apparaîtra sur nos tatamis vers 1995.
Son initiateur local est un Judoka du club de Mazamet, parvenu vers 1990 au 1er dan de ceinture noire : André Chambat, médecin rhumatologue mazamétain, qui découvrira l’Aïkido à Castres.
Son parcours, jalonné de stages effectués sous la houlette de Maîtres reconnus comme Maître Tamura, à l’époque 6eme dan, une grande figure de la discipline, et de Malcom Tiki Shewan 6eme dan, se déroulera donc à Castres, à l’Aïkido Club de Castres-Mazamet membre de la Fédération Française d’ Aïkido et de Budo, FFAB. Il sera Président du club tarnais durant 15 ans.
André Chambat, pourra faire suivre aux licenciés locaux, des cours d’Aïkido entre 1995 et 2000, durant un temps, en partie 63 rue des Cordes, les autres séances se passant à Castres. Ensuite les cours se dérouleront uniquement dans la sous-Préfecture.
L’Aïkido devra attendre 2012, pour être pratiqué à nouveau à Mazamet, toujours sous l’égide du club castrais, avec comme enseignant Yohan Gomez 2eme dan mazamétain. En 2014, Maxime Ridel 4eme dan, venu de Wattrelos, arrive à Castres.
Cette année-là, des tensions internes et des lourdeurs entre les deux pôles aïkido de l’agglomération, apparaissent et deviennent vite trop difficiles à supporter, et dès 2014, les deux enseignants rencontrent à leur demande les dirigeants du Judo club de Mazamet, et leur proposent l’alternative suivante :
voulant se séparer de la direction castraise, soit ils créent un club et demandent de pouvoir continuer dans les mêmes conditions, soit le judo club local accepte une fusion des deux entités, dans une seule et même structure.
Les excellentes relations entre les différents responsables des deux parties, réelles dès le début, ont fait adopter à l’unanimité la seconde solution, Le Judo Aïkido de Mazamet était né.
De cette fusion, tous les protagonistes ne peuvent que s’en féliciter. Pas de concurrence, les décisions sont prises dans le meilleur état d’esprit avec la participation de tous. Une campagne de communication et d’information régulièrement renouvelée, a fait venir suffisamment d’anciens et de nouveaux pratiquants pour que le club fasse partie assez rapidement des tout premiers de la Ligue, pour le nombre de licenciés. La qualité de l’entente au sein de l’Association a surpris nombre de responsables régionaux, peu habitués à retrouver la même ambiance par ailleurs.
Depuis ces débuts, le Judo Aïkido Mazamet a connu quelques changements. Notre 4ème dan Maxime Ridel, pour des raisons professionnelles a été contraint de s’installer loin de nous, mais il est toujours présent dans nos esprits et sa licence est resté mazamétaine. Yohan Gomez a donc repris la direction de l’enseignement, Deux autres enseignants sont sortis des rangs assez rapidement :
Antoine Zacharias et Stéphane David lui apportent donc un concours apprécié après avoir obtenu les diplômes adéquats,
Delphine Martin-David, épouse de Stéphane, après des débuts à Toulouse en 1993, a été obligée pour des raisons professionnelles, et familiales, d’attendre 2015, pour reprendre le chemin des tatamis à Mazamet. Mais elle a dû mettre un point (momentané) d’arrêt à son parcours vers le 1er dan, car interrompue comme beaucoup, par le Covid, à deux mois du passage. Ce n’est que partie remise, en espérant une saison favorable. Depuis son arrivée, elle assume en plus un rôle important au sein du secrétariat du club.
Stéphane David évoque deux périodes dans son parcours : La première, où les dissensions pèsent trop lourd pour avancer dans de bonnes conditions, et la seconde à Mazamet, « remplie d’ondes positives » durant laquelle, il passera 1er dan en 2016, 2eme dan en 2018, et obtiendra le BIFA en 2020, nécessaire pour assurer un enseignement rigoureux et sécurisé.
Antoine Zacharias débute en 1998, donc avec l’Aïkido Castres Mazamet. Il fréquentera beaucoup de stages auprès de plusieurs Maîtres. 2016, 1er dan, 2017 BIFA, et 2eme dan en 2018. Il tiendra le cours des plus jeunes, qu’il reprendra, avec en plus, un cours supplémentaire d’Aïki Taïso après l’épisode covid. Le Taïso est un entraînement spécial, destiné à la préparation physique et mentale pour la pratique des Arts Martiaux dans les meilleures conditions.
Quant à Yohan Gomez, il a débuté en 2000, passe son 1er dan en 2009, son 2eme dan en 2012, enfin en 2013, il reçoit son grade Aïkikaï (grade japonais) devant Yamada Sensei. Deux diplômes d’enseignants lui seront décernés, le brevet fédéral en 2015, et le parcours handicap en 2016. Depuis le départ de Maxime Ridel 4eme dan, Yohan assure la direction et l’organisation des cours Aïkido, et depuis les dernières élections il est un des responsables de la Ligue Occitanie,
L’Aïkido n’est pas un sport de compétition, et cela nuit à sa notoriété et à son impact auprès du grand public. En revanche, la pratique et le perfectionnement sont favorisés par des stages dirigés par des Maîtres connus et reconnus de tous, tels, Maître Tamura, 8eme dan (décédé en 2010), Luc Bouchareu, 7eme dan, Henri Avril 7e dan, Jean-François Fabre, 6eme dan, et beaucoup d’autres encore.
Comme toutes les disciplines sportives, la pratique de l’Aïkido a souffert de la pandémie après le 13 mars 2020, jusqu’à aujourd’hui. Si cette saison 2021-2022 post Covid a eu du mal à se mettre en route, on voit doucement mais sûrement un redémarrage prometteur. Aussi l’optimisme est de rigueur.
L’Aïkido occupe maintenant toute sa place au Judo Aïkido de Mazamet, car le fonctionnement de la discipline est dirigé et directement réalisé par des mazamétains à Mazamet. Son destin est tenu solidement en main localement, et c’est une vraie assurance pour le futur et la pérennité de l’œuvre déjà accomplie.
Toutes les personnes désireuses de découvrir un nouvel univers, digne d’intérêt, sont attendues au 63 rue des Cordes, où elles seront les bienvenues, pour vivre, dans d’excellentes conditions, une nouvelle et très intéressante aventure.